Un éclairage studio photo portable et polyvalent: bienvenue dans le strobisme

Voilà en photo un studio portable à petit budget qui utilise deux flashes Cobra. L’avantage d’utiliser les flashes cobra est tout d’abord leur portabilité : d’abord ils sont légers, et puis pas besoin de prise de secteur !  Tout le matériel tient dans un sac. Si vous travaillez uniquement à la maison, vous pouvez vous diriger vers des éclairages sur secteur, à lumière continue ou flash de studio, beaucoup plus puissants que les Cobra. Certains kits hallogènes étant très abordables meme avec diffuseurs de lumière (softbox).

La technique de travail avec les flashes Cobra est appelée « strobisme », un terme qui s’est popularisé par le blog du photographe américain David Hobby,  Strobist.com. Le bas prix des flash cobras permet également d’en avoir plusieurs et donc de moduler plus librement le schéma lumineux.

C’est un studio à deux sources de lumière qui donne déjà énormément de possibilités. Sur cette photo on voit :

• deux flashes cobra
• deux parapluies pour diffuser la lumière
• deux trépieds pour flashes
• deux rotules de flashes pour mettre les flashes et les parapluies sur les trépieds
• un déclencheur radio (un émetteur et deux récepteurs)
• une boite à lumière rangée dans sa boîte
• un appareil photo et un objectif 😉 Toujours utile.

Voici des vues rapprochées du flash monté sur le déclencheur, lui-même fixé sur la rotule; qui tient également le parapluie, la rotule étant elle-même fixée sur le trépied.

Les sources de lumière : les flashes Cobra

Au niveau de la lumière, on choisit de travailler avec des flashes Cobra. Les flashes Cobra sont des flashes qu’on peut placer également sur la griffe de l’appareil photo. Le flash Cobra présente deux gros avantages: c’est une solution beaucoup moins chère et beaucoup plus portable que les flashes torches de studio, qui auront eux l’avantage d’être plus puissants (voir l’explication des différences que je détaille dans l’article sur les différentes sources de lumière).  Le flash Cobra est donc une bonne entrée en matière pour débuter. Ses inconvénients sont une puissance plus faible, mais qui sera surtout ressentie quand on veut compenser la lumière du soleil en extérieur, son manque de lampe pilote pour régler le focus dans le noir, son temps de récupération entre chaque flash (un peu plus long qu’un flash de studio), et la durée limitée des piles (les flashs de studio sont sur secteur).

Quel flashes choisir ? En strobisme, le flash cobra est souvent utilisé en mode manuel. Le mode TTL, le mode de réglage automatique de la puissance du flash, doit être utilisé avec prudence car le boîtier et le flash ne sont généralement pas à la même distance du sujet; et la puissance devra donc également être corrigée (un peu comme la correction de l’exposition sur le boitier). Pas compliqué mais pas forcément utile. A moins de vouloir un TTL pour l’utiliser également sur la griffe de l’appareil photo, vous pouvez donc investir dans un flash seulement manuel, qui aura l’avantage d’être moins cher. (Moi personnellement j’ai deux TTL, un Nikon et un Yongnuo ).

• Flash manuel Godox sur Miss Numérique

Les trépieds et rotules

Au niveau des trépieds, les flashes nécessitent des trépieds beaucoup plus légers et donc moins chers que les appareils photos. On peut utiliser un trépied entrée de gamme dédié aux flashes.

La rotule est la pièce qui permet de fixer le flash et le parapluie au trépied. Sur cette photo il y a la rotule avec griffe flash la moins chère de Phottix à gauche, et à droite une rotule Phottix également en métal, un peu plus robuste.

Les déclencheurs sans fil

Pour synchroniser l’appareil photo et les flashes, plusieurs méthodes (voir cet article).

Les déclencheurs radio que j’utilise et qu’on voit sur cette photo ont l’avantage d’avoir une très longue portée (de 50 à 300 mètres en fonction des marques), et de passer à travers les solides, on peut donc par exemple mettre un flash derrière quelqu’un ou derrière une paroi. Diffèrentes gammes de prix:

• Version pas chère (mais pas toujours fiable) Marque Yongnuo : autour de 25 euros pour une paire de déclencheurs sans TTL, autour de 70-80 euros avec TTL  (lien pour Nikon) .
• Un peu plus chère : Cactus: le Cactus V5 sans TTL autour de 70 euros, le Cactus V6 avec TTL autour de 120 euros
• Dans la même gamme de prix, le Phottix TTL

Les diffuseurs: parapluies et boite à lumière

La lumière du flash doit encore être modifiée et modulée, diffusée, dirigée: pour cela il y a un grand choix de moduleurs. Le parapluie est la solution la moins chère et donne déjà un beau résultat. Si on a envie d’aller à l’étape suivante, la marque Cactus propose une boîte à lumière (softbox) pour flash, autour de 70 euros, que j’ai prise ci-contre en photo. Dans un prochain article je parlerai plus spécifiquement de cette softbox et de la différence de rendu entre parapluie et softbox.

Pour débuter très simplement, il existe beaucoup d’offres en kit avec trépied, rotule et parapluie.

Voili voilou ! Ce studio de base a l’avantage, mis à part le fait de n’être vraiment pas cher, d’être transportable partout, par exemple vous pouvez installer un studio portrait pendant un repas de mariage, ou faire du studio dans la rue. Encore une remarque: il faut beaucoup de piles ! (4 par flash et deux par transmetteur, donc 14), donc investir dans des piles rechargeables et un gros chargeur. N’hésitez pas à me partager vos commentaires !

Marie