Comment placer un éclairage studio: éclairage à trois points
Dans l’article Les 4 schémas d’éclairage de base pour portrait, l’éclairage de base pour portrait en studio a été abordé : J’y parlais du placement et de l’orientation d’une lumière unique par rapport au sujet, qui est une installation de base minimaliste pour le portrait qui joue avec l’ombre sur le visage. En général cependant, on va associer cette lumière principale avec une, deux, ou même parfois trois autres sources de lumière. On se retrouve donc dans un schéma d’éclairage « à deux points », « à trois points » ou « à quatre points ». Les trois sources lumineuses utilisées dans un éclairage à trois points sont
- la key light: lumière clé, lumière principale
- la fill light: lumière de remplissage, de débouchage, qui atténue l’ombre crée par la lumière principale
- la back light ou rim light: lumière derrière le sujet, contre-jour, rétro-éclairage.
La lumière clé (key light), comme son nom le suggère, est la lumière principale de la scène, qui illumine directement le sujet. L’intensité, la couleur et l’angle de cette lumière déterminent le rendu global de la photo. La lumière principale peut être une lampe de studio, un flash, ou la lumière naturelle, plus ou moins dure ou douce (voir l’article à venir sur les types de lumière et la diffusion de la lumière). Cette lumière n’est pas forcément face au sujet: l’orientation de cette lumière par rapport au sujet peut être choisie pour différents effets, comme j’avais expliqué dans l’article Les 4 schémas d’éclairage de base pour portrait.
La lumière de remplissage ou débouchage (fill light) illumine aussi le visage du sujet mais de façon secondaire. Elle permet de déboucher les ombres créées par la key light et de réduire ainsi les effets de clair-obscur non désirés, comme l’ombre du nez sur un visage. C’est souvent une lumière douce (diffusée), et moins intense que le lumière clé. Ne pas utiliser de fill light peut donner des contrastes de lumière forts, dus aux ombres sur le visage, plus ou moins fortes en fonction de la dureté de la lumière clé. Parfois c’est un effet voulu, mais si on cherche un rendu plus doux, moins dramatique, la lumière de remplissage prend son importance et permet d’adoucir ces ombres.
Cette lumière de remplissage (ou débouchage) peut être une source artificielle (par exemple un flash) diffusée ou non, mais on peut aussi utiliser un réflecteur (comme un panneau blanc, un disque en aluminium ou par défaut un mur blanc) , par exemple en extérieur. On peut même refléter et rediriger les rayons de la lumière clé (lumière principale) vers le sujet selon un angle différent pour obtenir cette lumière de remplissage. Cette approche crée un un effet plus doux et subtil que d’utiliser directement une autre lampe.
Les positions des lumières ne sont pas figées. On peut avoir une lumière principale de côté et un lumière de remplissage dans la ligne de l’appareil photo comme dans le premier exemple (homme modèle). On peut aussi avoir une fill light qui vient d’en dessous si la lumière principale se trouve au dessus du sujet, comme dans le deuxième exemple, où un bol beauté est placé au-dessus de l’appareil photo / du sujet et un grand réflecteur en dessous du menton. Ces deux exemples sont des éclairages à deux points (une lumière principale et une lumière de débouchage, réalisée par un réflecteur).
Le contre-jour (ou back light ou rim light ) illumine le sujet de dos ; souvent (mais pas nécessairement) légèrement de côté. Cette lumière éclaire les contours du sujet qui permet de mieux le séparer du fond. Sans lui, le sujet n’est pas valorisé et semble se fondre dans le décor. La rim light dessine le contour du sujet. Le soleil peut servir de rim light pour un effet très glamour.
L’équilibre entre ces trois lumières est tout à fait libre et crée des effets très différents.
En 3D, le studio peut ressembler à ceci, avec beaucoup de variations possibles sur le type de lumière utilisées et leur position :
- le fond de studio
- la lumière principale, ici une softbox (boite à lumière)
- le photographe
- la backlight
- un réflecteur comme lumière de débouchage
- le sujet
Enfin, on peut passer d’un éclairage à trois points à un éclairage à quatre points, le quatrième point étant la lumière de fond:
La lumière de fond est placée derrière le sujet. Cependant, à l’inverse des trois autres lumières qui éclairent le sujet lui-même, celle-ci se charge d’illuminer les éléments de fonds tels que les murs ou la scène en arrière-plan. Cette technique peut être utilisée pour éliminer les ombres projetées par les éléments de premiers plan ou pour attirer plus d’attention sur le fond. Elle permet aussi de donner plus de profondeur à la scène.
Dans un article suivant, je révise quel matériel est possible pour générer ces points de lumière. Si vous avez envie d’essayer avec des simples flash cobras, allez voir les possibilités pour déclencher ces flashs à distance de l’appareil.
Marie
Je comprend mieux certaines choses. Notamment le background light qui je trouve finalement super utile et important !
Et niveau matériel pour la lumière, tu conseils quoi pour commencer pas à pas ?
Autre sujet intéressant, la différence entre le strobisme & lumière de studio 😀
🙂
Je m’intéresse pour l’instant surtout au strobisme (même pour le studio) , entre autres parce que je n’ai pas encore investi dans les lumières de studio et on peut faire beaucoup avec la solution moins chère et portable des flashs… Mais oui flashs versus lumières de studio c’est un sujet qui mérite un article …
Pour le matériel aussi je réfléchirai à un article ! dès que j’ai un peu plus de temps
Bonjour,
Merci pour cet article très clair.
Je me suis acheté un kit sur ebay avec 3 softbox et un fond vert pour débuter. J’ai aussi un éclairage type de chantier pour mon 4ème éclairage.
Les 3 softbox étant identiques, je me demandais si je n’allais pas :
– utiliser 2 softbox sur le côté pour la lumière principale
– utiliser un réflecteur (un grand que j’avais) sur l’autre côté pour l’éclairage secondaire.
– utiliser 1 softbox pour le contre-jour
– utiliser l’éclairage chantier pour le fond.
Vous en pensez quoi ?
Cordialement.
Article très intéressant par contre j’ai un petit souci soit ma pièce est trop petit soit je comprends rien du tout lol même en ouvrant mon objectif à 11 ou un 13 c’est toujours trop éclairé est sur le flash je n’ai pas de molette pour baisser l’intensité si quelqu’un peut m’en dire plus mais je pense qu’il faut quand même avoir un grand espace pour pouvoir reculer les flash
Salut, à quelle sensibilité ISO photographies-tu ? et à quelle vitesse d’obturateur
Merci pour votre retour
Pour l’iso Je suis à 100 et pour l’ouverture je suis à 11 ou 13
Par contre j’ai fait un essai en mettant les flashes en extérieur ça se passe quand même mieux je peux vous montrer des exemples si il y a un moyen de vous envoyer quelques photos
ah d’accord ce sont des flashes cobras, pas des lumières continues ? De quel modèle de flash s’agit-il ? on peut me contacter à l’adresse marie.impulsions gmail.com
Non ce n’est pas de flash cobra ce sont des flashs du studio de la marque Multiblitz compactlite j’en ai deux comme ça avec une softbox et l’autre un parapluie noir à l’extérieur blanc en intérieur et suite à sa j’ai un autre flash de la marque Photarex avec une softbox et un parapluie translucide Et tout ça en sachant que je fais du portrait dans ma chambre donc une pièce environ de 10 m² je vous envoie aussi quelques photos prises pour avoir votre avis
D’accord, quel est le nombre guide de ces flashs, c’est écrit ? On dirait que le megablitz a un nombre guide élevé, je lis 50 sur internet, du coup il faudrait 4 mètres de recul a f12. c’est en effet difficile en petit studio . C’est étonnant qu’il ny aie pas du tout de réglage de puissance. J’ai déjà entendu des gens qui ajoutent des filtres pour baisser l’intensité du flash mais je ne lai jamais fait